Skip to main content

La Digitalisation et enseignement supérieur : vers la transformation !

L’enseignement supérieur constitue au Maroc un des piliers du développement du pays, tout en état au sommet de la hiérarchie du système d’éducation et de formation. Nous sommes aujourd’hui face à une nécessité de produire des compétences et des profils qualifiés, une jeunesse en mesure de répondre au besoin du marché et prendre en charge tant les entreprises des divers secteurs de l’économie que les organismes investis de missions de service public. En effet, les fonctionnaires, les cadres et les techniciens sont issus de l’enseignement supérieur et assument des responsabilités cruciales que ça soit dans le secteur public ou privé, de même que les chercheurs et les intellectuels indispensables au développement d’une société de savoir. 

Dans un contexte de mondialisation mettant en concurrence les économies nationales, l’enseignement supérieur est alors directement aux prises avec les fortes exigences d’une compétitivité internationale, d’où l’obligation de former des profils de haut niveau en mesure de relever les défis pour un pays en voie de développement tel que le Maroc, ou même sur une échelle continentale, celle de l’Afrique.

Et à l’instar du Maroc digital visant à transformer le Maroc en un hub numérique d’Afrique, et par conséquent l’inscrire dans une économie digitale, le royaume est face aujourd’hui à une nécessité de digitalisation de l’enseignement supérieur marocain, et d’ouvrir grand la porte à la transformation digitale, en intégrant les nouvelles technologies pour perfectionner l’apprentissage mais développer également des programmes pédagogiques de manière à répondre plus efficacement au nouveaux impératifs induits par la révolution numérique.

Digitalisation et enseignement supérieur : transformation mais principes fondamentaux inchangés

Le développement du numérique a transformé de fond en comble nos habitudes dans tous les domaines mais faut-il pour autant parler d’une révolution numérique dans l’enseignement supérieur ? En effet, le secteur de l’éducation a lui aussi été touché par cette transformation où des innovations pédagogiques ont vu et continuent de voir le jour à travers l’utilisation de ressources numériques diverses.

La révolution numérique représente, pour la grande majorité des secteurs, une opportunité de repenser leurs propres modèles, de se réinventer. Pour l’enseignement supérieur, cette révolution constitue un moyen de répondre à la multitude d’enjeux auxquels elle est confrontée : nombre croissant d’étudiants, décrochage universitaire, stagnation des institutions scolaires […] dans les classements internationaux… […] Par ailleurs, les outils digitaux, qui permettent davantage de flexibilité et d’interactions, ne doivent pas être destinés exclusivement aux étudiants mais trouver également leur place en interne. Il est important pour cela que les établissements s’équipent d’un ERP (Enterprise Ressource Planning) adapté à l’enseignement supérieur qui leur permette d’accélérer leur digitalisation et d’offrir à la communauté étudiante les moyens de prendre en main la nouvelle réalité numérique tout en préservant le respect du 1er objectif du système éducatif : favoriser la réussite des étudiants et faire en sorte qu’ils soient préparés adéquatement à l’économie de la connaissance. L’enseignant doit également être accompagné dans l’intégration de nouvelles technologies et de nouveaux contenus dans ses cours, favorisant ainsi une organisation pédagogique plus adaptée avec la dynamique du monde actuel.

La génération Z : des digital natives qui privilégient la formation distancielle

Leur smartphone dans leur poche, leur tablette ou leur ordinateur portable dans leur sac à dos, les étudiants de la génération Z maîtrisent à merveille les codes du numérique et s’attendent à ce que l’école ou l’université où ils étudient ait intégré tout comme eux la transformation digitale. Pour éviter qu’ils ne décrochent avant l’obtention de leurs diplômes, les établissements, contrairement aux étudiants qui disposent d’une pluralité d’options, n’ont donc pas le choix : ils doivent à l’instar de leurs clients, relever les enjeux du numérique.

Pour cela, ils ont intérêt à coller au plus près au portrait de l’université du futur imaginé par les jeunes générations : cours disponibles en ligne et téléchargeables sur l’appareil de leur choix, à tout moment, en tout lieu, contenus numérisés libres d’accès et gratuits, bibliothèques numériques, rôle élargi des réseaux sociaux dans les cursus d’études, vaste choix de MOOC (Massive Open Online Courses pour Cours en ligne ouverts et massifs), sauvegarde sur leur appareil de l’ensemble des supports de cours. 

Ils pourront s’appuyer pour cela sur les portails collaboratifs et ENT (Espace Numérique de Travail) proposés par les ERP pour l’enseignement supérieur. Tout cela pour se dégager des contraintes limitatives et se concentrer sur la raison de leur présence à l’école : l’apprentissage et la formation.

Le monde professionnel : un nouveau savoir-faire exigé

Plus important encore que l’octroi de diplômes, faire en sorte que l’étudiant parvienne au meilleur niveau d’éducation possible en vue d’acquérir les compétences que le métier de son choix exige, doit être au cœur de l’enseignement supérieur. En plus de s’assurer de répondre au mieux aux attentes de l’étudiant, l’établissement doit anticiper l’évolution du jeune à long terme, du banc d’école jusqu’à son entrée dans le monde professionnel qui, chamboulé par la révolution numérique, exige de nouvelles compétences, un nouveau savoir-faire et savoir-être. C’est à ce titre que l’institution sera en mesure de se forger une image de marque positive, de gagner en réputation, d’améliorer ses profits mais surtout d’attirer et fidéliser de nouveaux talents.

Sources :